(Panorama des villes durables) #1 La gestion de l’eau en Australie, un modèle de villes sensibles à l’eau

(Panorama des villes durables) #1 La gestion de l’eau en Australie, un modèle de villes sensibles à l’eau

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Confrontée depuis longtemps à divers problèmes d’eau dans les villes, l’Australie réfléchit depuis de nombreuses années à mieux concevoir les espaces urbanisés pour organiser le cycle urbain de l’eau.

L’eau en milieu urbain

L’eau est une condition essentielle à tout développement urbain. La gestion de l’eau a donc toujours été le principal problème des villes. Ces derniers sont chargés, entre autres, de gérer et d’assurer l’approvisionnement et la qualité de l’eau disponible, ou d’assurer la durabilité de l’eau de la ville, en adaptant l’environnement urbain aux différentes sources (cours d’eau). voies navigables, rivières, eaux de pluie, eaux souterraines, mers, océans, etc.). Il s’agit de permettre un développement social et économique durable. Autrement dit, garantir in fine une bonne qualité de vie à ses habitants. Depuis plusieurs années, les villes du monde entier sont confrontées au même double défi. D’une part, une démographie rapide conduit à une urbanisation sans fin, augmentant la taille moyenne des villes du monde entier. Et d’autre part, le changement climatique irréversible et les phénomènes météorologiques locaux de plus en plus extrêmes, comme de longues vagues de chaleur ou de violentes inondations. Des environnements urbanisés qui ne sont pas préparés à quoi. La croissance démographique exerce automatiquement une pression sur les ressources en eau. Dans une même zone, il y a plus d’habitants, plus d’entreprises et d’industries, plus d’entretien est nécessaire. Bref, une demande plus forte pour des ressources qui restent au mieux stables. Ou au pire – et dans la plupart des cas – en tension, à cause du réchauffement climatique. Mais aussi parce que l’expansion des zones urbanisées a profondément modifié le caractère des lieux, ce qui a conduit à l’artificialisation et à l’imperméabilisation des sols, limitant le cycle naturel de l’eau en fin de processus. Par exemple, les précipitations deviennent plus intenses, mais sont mal évacuées en raison de systèmes non conçus pour faire face à ces épisodes. Cela provoque des inondations. Les villes deviennent alors victimes de leur propre développement, victimes de leur densité. À cela s’ajoutent les problèmes de pollution de l’eau. En effet, au fur et à mesure que l’eau de pluie s’écoule, elle peut être contaminée par divers polluants provenant des villes avant de se déverser dans les milieux aquatiques naturels, les rivières ou les océans.

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Comparaison du cycle de l'eau et des paysages naturels et urbains des villes conventionnelles et bleu-vert

Les villes australiennes sensibles à l’eau

Un WSC (approvisionnement, débit, drainage, réutilisation, etc.) est un système global de gestion des ressources en eau (approvisionnement, débit, drainage, réutilisation, etc.) capable de (ou en passe de) maintenir une bonne qualité de vie. il peut continuer En un mot, la ville est vivable et continue de l’être. Ce concept WSC est né en Australie, une région du monde soumise aux effets du réchauffement climatique, confrontée notamment à des problèmes liés à l’eau, et où plus de 90 % de la population vit en zone urbaine. La gestion de l’eau est donc considérée depuis de nombreuses années comme essentielle pour de nombreuses villes australiennes. Les premières réflexions sur le ruissellement des eaux pluviales remontent au début des années 1990. A cette époque, l’eau de pluie était transportée rapidement et directement vers les milieux naturels, sans remettre en cause la conservation des écosystèmes situés sous les surfaces imperméables des eaux de pluie. Pour minimiser l’impact sur l’environnement et permettre aux villes de transformer cette eau en ressource, les urbanistes ont révisé leur copie, tentant une approche plus intégrée de la gestion de l’eau. C’est ce qu’on appelle le Water Sensitive Urban Design (WSUD), un concept qui intègre le cycle urbain de l’eau directement dans la conception globale de la ville. Considérer l’eau comme une ressource permet d’adapter ou de mieux concevoir les espaces urbanisés. Pour piloter ces recherches et les étendre à tous les aspects des ressources en eau, la Coopérative de Recherche sur la Sensibilité de l’Eau Urbaine a été créée en juillet 2012. La communauté facilite les échanges et les collaborations entre professionnels, industriels, scientifiques et locaux. L’objectif est de rechercher et tester des solutions d’adaptation, et d’essayer de les diffuser au maximum, pour assurer l’étanchéité des villes de demain.

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Des projets à travers le pays

L’objectif du WSC en Australie est de travailler sur l’efficacité de l’utilisation de l’eau, de diversifier son captage, d’améliorer sa qualité et de protéger les milieux naturels dans l’eau et en aval des villes de la pollution. Généralement, plusieurs types de dispositifs sont mis en place. Il s’agit notamment de projets visant à créer des zones humides, des jardins plus économes en eau, des réservoirs d’eau, la mise en place de bassins de rétention et de sédimentation, des sites de biofiltration ou des fossés d’infiltration qui permettent de contrôler le débit et d’améliorer la qualité de l’eau. Voici quelques exemples. À Perth, la voie navigable urbaine Bannister a été restaurée et revitalisée grâce à des travaux de terrassement, à la restauration des zones humides et à la revégétalisation du bras urbain. Le cours d’eau a retrouvé sa forme originelle, avec des méandres et des rapides. Cela a permis d’améliorer l’écoulement des eaux de pluie, de se protéger contre d’éventuelles inondations et d’améliorer la qualité de l’eau. Les communautés locales ont également pris la question en main, ce qui permet de pérenniser le projet. De même, des parties de la rivière Cooks à Sydney, de Bendigo à Victoria et de Small Creek à Ipswich ont été renaturalisées. Les bords des berges en béton ont été supprimés et les zones humides ont été recréées. À Lyndhurst, dans la banlieue de Melbourne, un nouveau concept de quartier fait son apparition appelé Aquarevo. La combinaison des meilleures pratiques et des nouvelles technologies permettra à chaque nouveau logement de réduire sa consommation d’eau potable jusqu’à 70 %, grâce à des systèmes de récupération et de traitement des déchets et des eaux de pluie directement sur place. À Warrnambool, l’eau est collectée sur les toits des nouveaux bâtiments ou des maisons pour être acheminée vers un bassin où elle sera traitée, filtrée et rendue potable. C’est la même histoire à Orange, dans la région aride de Nouvelle-Galles du Sud, où l’enjeu est de sécuriser l’approvisionnement en eau potable. Ainsi, la collecte et le traitement des eaux de pluie permettent d’alimenter 25 % de l’eau potable de la ville. Les projets sont donc légion dans un pays qui a longtemps été contraint de réfléchir à ces questions. D’autres exemples sont la collecte des eaux pluviales et la gestion des eaux usées dans les villages de Currumbin et Kalkallo, le système décentralisé de réutilisation des eaux usées et des eaux pluviales de Central Park – il s’agit d’ailleurs de la plus grande installation d’eau recyclée au monde, intégrée dans le sous-sol d’un résidence. bâtiment – qui alimente en eau 2 000 appartements, 75 000 m² d’espaces commerciaux et le plus grand mur végétal de l’hémisphère sud. Le centre de recherche vise à sensibiliser et à diffuser les meilleures pratiques éprouvées en utilisant les outils d’analyse et de comparaison disponibles et un groupe de discussion dédié. En dehors de l’Australie, le modèle WSC a désormais été introduit dans le Grand Mékong (Vietnam, Laos, Thaïlande, Cambodge). De quoi vous inspirer en France aussi ?

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